vendredi 23 octobre 2009

Hana Yori Dango - Les garçons sont préférables aux fleurs

Hana Yori DangoLes garçons sont préférables aux fleurs.
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Hana Yori Dango est, à la base, un manga de Yoko Kamio qui a eu un grand succès au japon. Il a été adapté en série animé dans les années 1990, puis plus récemment en drama. L'histoire a eu un tel succès que la Corée du sud, Taïwan et la Chine s'en sont emparées*, pour réaliser eux aussi des séries télévisées.

Dans cet article, je ne m'intéresse qu’au drama japonais, scénarisé par Satake Mikio, Fujimoto Yuki, Takahashi Natsuko et Arai Shuuko, sorti entre octobre et décembre 2005 sur la chaine japonaise TBS. Plus précisément, je souhaite apprendre de la structure du cinquième épisode de la première saison, confession of a life-threatening love**.

Je vous livre le résumé de ce qui précède et les arcs dramatiques en présence au début de cet épisode, avant de vous en donner la structure. Suite à ce premier mouvement, je pourrais tirer des enseignements.

Résumé de ce qui précède :

Tsukuchi Machino, dont la famille a peu de moyens financiers, a la chance, grâce à son travail, d'arriver dans le très prestigieux lycée privé, Eitoku Gakuen, qui regroupe les fils et filles des personnages les plus riches et les plus influents du pays. Mais cette école ressemble à une microsociété "dirigée" par le F4, Flower Four, qui regroupe les quatre lycéens issus des familles les plus riches : Tsukasa Domyoji, Hanasawa Ruy, Nishikado Sojiro et Mimasaka Akira.

Makino s'oppose à Domyoji, le plus puissant et le plus agressif d'entre eux. Elle se fait maltraiter par les autres élèves mais elle tiendra tête. Ce faisant, la haine qu’il lui portait se transforme peu à peu en amour, et vice-versa. Mais d’autres élèves ne vont pas voir ce début de romance d'un bon œil, notamment Sakurako...
Je précise que l'école n'est pas vue de la même façon au japon et en occident : la pression infligée aux étudiants n’est pas la même. Dans cette série, les élèves, personnifiés par trois filles (Asai, Yamano et Ayuhara), semblent tous mauvais... Makino, ayant pour but d’achever brillamment ses études, cherche à se mouvoir dans cet univers si différent du sien.

L'arc dramatique qui se clôt :

Afin de présenter le caractère fort de Machino, les scénaristes l’ont fait protéger une autre fille, Sakurako, vis-à-vis de Domyoji. Depuis, cette dernière semble être l’amie de Makino. En contre partie, Makino a l’impression qu’elle est plus intégrée dans l’école.

Mais un nouvel arc dramatique s’enclenche dans le quatrième épisode : Skurako traine Machino en boite de nuit, et un garçon la drague. Le lendemain, Machino se réveille dans une chambre d’hôtel, seule. Les rumeurs vont vite, et tout de suite, toute l’école obtient des photos de Machino avec un autre homme, le dragueur, anonyme. Ces images ont été vues par Domyoji. Alors qu'il se rapprochait sentimentalement de Machino, il se met à la rejeter violement. L’épisode 5 clôt cet arc dramatique.

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Sakurako Sânjo
Structure de l'épisode
Introduction. Souvenir de l'épisode précédent :
 Les photos sont découvertes par Domyoji ; il part.
Le lien entre Domyoji et Sakurako se rompt.
I. Sakurako, en tant que mentor, fixe l'objectif de Makino.
1.
Machino doit aller voir Domyoji et lui expliquer…. simplement
 Makino et Sakurako, chez Domyoji : Alors que Makino est franche, Sakurako parle à mi-mots. N'ayant pas une réponse directe sur ce qui s’est passé la veille, Domyoji les vire.
Sakurako oublie volontairement son mouchoir chez lui.

2. Résultat du combat :
 Afin d’éclaircir ce mystère, Makino pose des questions. La réaction de Domyoji face aux photos de Makino crée un quiproquo : Chacun des deux personnages pensent que l'autre ne l'aime plus.
3. Conclusion :
 De retour dans sa famille, Makino n'a plus goût à rien, et ne veut pas faire partie de la photo de famille. Pour éviter d’en faire partie de force, elle décide de prendre la photo. Par là même, elle va comprendre qu'il y avait une troisième personne dans l'hôtel pour prendre la photo compromettante.

Elle décide de savoir qui a pris cette photo.

II. Sakurako est en fait la méchante     Que va faire Makino ?

1. préparation de Makino.
 
Yuki, amie de Makino, sa confidente qu’elle voit dans son petit travail à côté des études, lui dit de ne pas retourner dans la boite seule.

Akira et Sojiro passent : ils ont l’air de vouloir se prêter au jeu de détectives.

L'amie de Makino lui dit d'y aller.
Makino y va avec l'aide d'Akira et de Sojiro.


2. préparation de Sakurako.
 Elle propose son aide à Domyoji pour découvrir la vérité.
Domyoji la rejette.

3. Début des deux enquêtes.
 Domyoji demande à sa mère si c'est un coup qu'elle a fait : sa réponse est négative.
Domyoji voit Sakurako et accepte l'aide pour faire l'enquête.

 Sojiro et Makino cherchent des détails dans les photos
Sojiro, fils d'un grand groupe financier, négocie pour savoir d'où viens la bague de l'homme sur la photo.
 Les quatre personnages se croisent et ne se parlent pas.

 Le magasin où travaille Makino est un sujet de comédie.
4. suite.
 Sakurako emmène Domyoji au night club, puis à l'hôtel.
 Sojiro, Makino et Yuki vont au night club.
Sojiro se perd en drague.

5. Premiers résultats
 
 Sakurako et Domyoji dans la chambre de l'hôtel : Elle lui dit ce qu'elle sait. Domyoji s'avance mais elle continue de parler.
Makino abandonne.
 Domyoji abandonne… sans se laisser aller à Sakurako qui souhaite l’embrasser.
6. Conclusion
 Makino pense à Ruy
 Domyoji se bat contre des mafieux.
III. dernier essai de Sakurako.
1.
Préparation du piège par Sakurako.
2. Résultats pour Akira.
 La patronne de Makino (à son travail) plaisante sur la feuille d'érable.
Akira obtient des renseignements sur "Chini".

Makino comprend.
 Domyoji comprend après les aveux de Sojiro.
 Sakurako explique à Machino la raison de ce stratagème.
 Domyoji court vers Makino.
Il reçoit un coup de fil de ses deux amis (Akira et Sojiro) et donne son nouvel objectif : sauver Makino.
3. Climax
 Alors que Makino est sous le scalpel de Sakurako, elle ne souhaite pas voir Domyoji se faire démonter par les vigiles de cette dernière. Il y a entre Domyoji qui est parfaitement capable de mettre au sol les vigiles et Sakurako qui risque de se faire défigurer s’il se défend une engueulade.
Mais Domyoji se fait volontairement démolir pour préserver Makino.
Makino veut qu'il se défende.
Sakurako leur dit depuis quand elle les hait.

Epilogue
 A l’école, on moque Sakurako de s’être fait refaire le visage pour plaire à Domyoji, et Makino prend sa défense, le raccourci étant trop facile.
La mère de Domyoji reprend du poil de la bête… pour l’épisode suivant

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Makino Tsukuchi

Enseignements :
Cet épisode est conçu autours des notions de l'image et de son interprétation.

Les titres de chacun des actes de l’épisode sont axés sur les changements de perception de Sakurako par le spectateur. De fait, dans la première partie, le spectateur suit les aventures de Makino qui cherche à se justifier auprès de Domyoji - le spectateur ne sait pas si Makino dit la vérité ou si elle est faux derche. Puis, ironie dramatique, le spectateur apprend que Sakurako est la méchante de l'épisode. Le spectateur suit alors les aventures de Makino avec intérêt : arrivera-t-elle à démasquer Sakurako ? Enfin, Makino et Domyoji ayant abandonné à mettre un quelconque intérêt à l'autre, Sakurako attaque à nouveau : elle se démasque face à Makino. Le nouvel objectif est attribué à Domyoji : arrivera-t-il à la sauver sans se faire taper dessus ?

Les deux enquêtes partent de points de vue opposés. Celle que mènent Sakurako et Domyoji est axée sur l'image : ils ne rentrent jamais dans les détails de ce qui s'est passé en questionnant les personnages. Ceci permet à Sakurako de les soudoyer afin qu’ils ne donnent que leur version. Celle que mènent Akira et Makino est axée sur l'interprétation de l'image : ils analysent la photo, et petit à petit entre dans cette dernière... par la bague de l'homme. Ils retrouvent à qui cette bague a été vendue, puis quelle boite de nuit il fréquente.

Les protagonistes changent, tout au long de cet épisode. Sakurako puis Domyoji. Mais cela ce fait sans heurts, puisque le deuxième acte montre les deux enquêtes en parallèle, et que le spectateur connait l’identité de celui qu’ils recherchent, chacun de leur côté. Afin d'aider à l'identification du spectateur - et dans une logique dramatique - Domyoji fini par se faire agresser par Sakurako qui veut lui donner un baiser. C'est le moment de basculement : alors qu'au début, Makino était sur le fil du rasoir, c'est désormais Domyoji qui est en danger.

Chaque acte est structuré de la même façon. D'un point de vue formel, il y a une préparation des personnages à une action indiqué (se confronter à Domyoji, trouver la source de la photo, sauver Makino), l'action elle-même, puis une conclusion, avant de passer à l'acte suivant. Ainsi, on découvre qu'il y a une mise en abîme de cette structure, à l'intérieur des actes, et à l'intérieur des scènes même. Ceci crée une dynamique dramatique accrochant le spectateur.

A quoi servent les mafieux ? Domyoji est caractérisé comme un être qui s’extériorise par la violence. Sakurako veut être plus forte que Domyoji et lui donner une raclée. Il faut aussi que Domyoji se laisse faire, sans être mené par le groupe de vigile de Sakurako. Il faut donc que Domyoji affronte un groupe d’homme supérieur en nombre et supérieur en force. C’est ainsi que les scénaristes ont eu l’idée de mettre en place cette scène, où dans un parking, Domyoji croise des mafieux qui sortent de voiture. Il n’a pas de problèmes à les battre.  Ce micro-épisode ne sert à rien pour lui-même… mais il est la clef dramatique de l’épisode : lorsque Domyoji va se laisser battre par les vigiles, le spectateur sera du côté de Makino (« mais bas-toi ! »). Il permet aussi d’éprouver, grâce à ce dilemme, l’amour de Domyoji pour cette dernière.

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*les titres des séries sont : Boys over Flower, dans le cas de la Corée ; Meteor garden dans celui de Taiwan et Let's go watch meteor shower pour le drama chinois.
** Confession d'un amour potentiellement mortel.

jeudi 9 juillet 2009

Transformation

Transformation



Transformation est une bande dessinée dessinée par Cindy Bertet (Didizuka) sur un scénario de Tom Thomas Krebs

L'histoire est celle d'un jeune homme, contaminé par une vampire, alors qu'il dansait, le soir, en boite de nuit.

Le texte est sous droits
(c)tomthomas
Les dessins sont sous droits
(c)didizuka

jeudi 11 juin 2009

Vers Ophiuchus

Vers Ophiuchus



Vers Ophiuchus est un texte écrit en juin 2009.

Une partie de l'humanité est envoyée par delà l'espace vers une autre planète habitable. Mais l'un des vaisseaux est touché par un petit météorite, et le couple présent à son bord doit réparer le problème afin d'arriver toujours à bon port.

(c)tomthomaskrebs

mardi 9 juin 2009



Coraline
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J'ai eu l'occasion de voir le film Coraline en relief, à l'avant première qui a eu lieu à Pantin, dans le cadre de l'animation dimension 3, le 3 juin.

Ce film a été écrit d'après un texte original de Neil Gaiman, que je n'ai eu l'occasion de lire. C'est un superbe film. Il est très imaginatif à la fois visuellement et scénaristiquement. Il regorge littéralement d'idées. Je vous livre le synopsis complet.

Une fille pousse une porte secrète de sa nouvelle maison, et découvre une vie parallèle. Dans cette vie, ses parents sont attentionnés ; ces vrais parents ont d'autres occupations. Coraline, car c'était elle, est tout d'abord charmée de tant d'attentions. Après des péripéties toutes plus joyeuses les unes que les autres, elle ne voudra pas qu'on lui couse des boutons à la place des yeux. Elle découvre alors que cette vie parallèle est une chimère, et que sa nouvelle mère est en fait une sorcière qui veut lui prendre son âme. Elle réussit à s'échapper. De retour à la vie normale, elle se rend compte que ses parents ont disparus, enlevés par la sorcière... Elle doit retourner dans sa vie parallèle, récupérer les yeux des fantômes qui ont déjà été capturés et dépecés par la sorcière, récupérer ses parents, et empêcher la sorcière de nuire à jamais.

Je n'ai globalement pas de critique négative à faire. Je précise que je n'ai pas plongé plus que ça dans le film. Sur la fin, surtout, deux choses me chiffonnent. Du point de vue de l'écriture, je trouve dommage que la fin mette tant de temps à arriver. D'un point de vue plus plastique, je reviendrais ensuite sur mon ressenti des fantômes.

Tout d'abord la fin.

Comme je l'ai écrit dans le synopsis, on passe d'une sous-intrigue à une autre, et finalement, ce qui avait fait notre émerveillement au début s'estompe peu à peu. Je trouve cela d'autant plus dommageable que la réalisation conserve la même maestria. Il paraît que le script de Henry Selick est très proche du texte original*. 
Les sous intrigues s'enchainent sur la fin. Ce n'est pas tant le fait qu'il y ait tant de sous-intrigues qui surgissent, mais le fait qu'elle soient aussi décousues. Par exemple, celle qui consiste à sauver les parents arrive comme un cheveu sur la soupe. Pourtant, c'est très bien réalisé, et cette sous-intrigue est nécessaire ! Nécessaire car une fois que l'héroïne a résolu son passage à l'adolescence, il lui faut éloigner cette mauvaise image de ses parents et ramener la bonne à la maison. C'est, je crois un problème d'annonce de l'intrigue : Mais était-ce parce que je m'y attendais que je n'ai pas aimé ? Était-ce parce que j'avais un préjugé sur ce genre d'intrigue (allez, l'enfant qui doit sauver les parents : les gosses vont adorer) ? Était-ce la façon dont la nécessité de la sous-intrigue fut amenée ? Même après trois jours de méditation, j'ai du mal à donner une réponse. Peut être est-ce simplement le 'jeu' de la marionnette ou le doublage français qui posait problème... Il faudrait que je revoie ce film... et je le reverrais avec joie.

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D'un point de vue plus plastique, à présent : Il y a, je pense, le manque (?) d'imagination quant à la texture des fantômes. Avant de m'expliquer, il faut replacer le film dans son contexte. Coraline est un film pour enfant. Par suite, les thèmes développés les touchent : le rêve merveilleux, la vie parallèle avec des parents attentionnés, le chat qui parle, la figure de la sorcière qui n'est que la personnification de l'égoïsme de l'enfant, ainsi que l'enfant qui fini par sauver ses parents. Je suis tenté de faire remarquer que le rôle principal est donné à une petite fille et non un petit garçon (mais n'allons pas plus loin). Mais si ce film reste visible par des enfants, il d'autres thèmes sont plus adultes : si l'on met les deux mères (la vraie et la sorcière) en confrontation, on voit émerger la culpabilité de ne pas s'occuper de sa fille...

Revenons en à nos revenants.

Ce sont des fantômes... blanc. Le manque d'imagination qui les caractérise en fait presque des antithèses de personnages. Je vais développer rapidement le point de vue plastique, avant d'observer leur caractérisation.

Ces fantômes blanc, un peu volant, un peu translucide ont tout à envier au personnage de la sorcière qui a été créé avec une invention totale : c'est un personnage créé à partir d'aiguilles à tricoter. Une foule de détail nous touchent et nous font rêver. Les fantômes, hélas, non. 

La caractérisation des fantôme est fade. Ils sont trois, ils ont été fait prisonniers par la sorcière l'un après l'autre, depuis au moins deux générations, si ce n'est plus. On ne les vois que deux fois une minutes. Ils nous donnent deux informations : l'identité de la sorcière et ce qu'elle fait des yeux. Ils donnent une direction au récit : retrouver les yeux. Puis, on les reverras en anges, une fois que Coraline aura récupérée les yeux. Ils lui donneront la mission de récupérer ses parents... 

Bien sur, la sous-intrigue des yeux permet de réutiliser les décors : Coraline voit les lieux à présent comme des 'iles des plaisirs' de Pinoccio.

Au fond, ce film ne m'a touché que du point de vue de sa richesse visuelle. Je n'ai pas été accroché par les thèmes développés. Lorsque le chat s'est mis à parler, nous étions alors dans la vie parallèle, et il fallait donc qu'il parle, pour qu'il 'forme' Coraline, en bon mentor, en lui faisant faire le tour du monde. J'ai eu un temps de latence avant de replonger le film. En plus, il est tellement magique qu'il entre à moitié dans un trou d'un tronc, et en ressort à demi autre part : Un chat du comté de Chester (Cheshire cat), tiré d'Alice au pays des Merveilles.
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J'ai l'impression que je suis en train de démolir le film. Pourtant, j'ai tout de même été enchanté. La toute dernière sous-intrigue, qui clos le film, c'est Coraline qui doit détruire la clef de la porte. L'opposant, c'est la main de la sorcière. Elle va devoir placer la clef dans un endroit que la sorcière ne connait pas : le puits qui est découvert au début du film. Ces scènes sont superbe. Le film est superbe.
Enfin, voici le trailer :

vendredi 8 mai 2009

Les clous Pilatum

Les clous Pilatum





Les clous Pilatum est un scénario de parodie de publicité écrit en mai 2009.
Cette publicité se base sur le moment de la crucifixion du Christ.

Le texte reste sous droits
(c)tomthomaskrebs